La vie à l’hôpital : regards croisés au Centre hospitalier de Béziers

Philippe Banyols, directeur et Docteur Claire Gatecel, réanimatrice et PCME au Centre hospitalier de Béziers


Que préférez-vous dans votre métier ?

Claire Gatecel : En tant que présidente de CME, j’exerce des missions de proximité vis-à-vis de la communauté médicale (conseil et accompagnement, recrutement) et des missions managériales hospitalières avec le directeur d’établissement et l’ensemble des directions fonctionnelles. J’apprécie particulièrement ce qui a trait à la relation humaine, aux process de codécision et coréflexion. J’aime également suivre l’équipe soignante, ses projets et ses difficultés, ainsi que le relationnel avec les patients et leur entourage au sein de la réanimation. 

Philippe Banyols : En tant que directeur général depuis près de 3 ans, j’essaie de voir loin pour préparer l’avenir de l’hôpital à 10 / 20 ans et de prendre, si possible, des décisions éclairées. À cette fin, je me considère comme un organisateur de débats. C’est d’ailleurs ce que je préfère : les échanges, les discussions parfois vives, mais toujours dans le respect. Ce dialogue avec le territoire, nos partenaires, l’interne et bien sûr avec la PCME précèdent toute prise de décision. J’apprécie également le travail avec les médecins.

Comment s’illustre votre collaboration ?

P.B. : Avec Claire, on se voit ou on s’appelle tous les jours. Notre concertation dépasse le simple cadre de l’hôpital pour l’inscrire au cœur de son territoire et de sa région.  

C.G. : Ce temps quotidien est un rituel important pour partager des soucis, des infos, des interrogations, des réflexions…

Quels ont été les impacts de la crise Covid sur votre travail en commun ? 

C.G. : Cela nous a rapprochés. C’était une période à la fois lourde et fatigante, mais aussi intéressante en termes d’innovation, de réflexion, de modification de nos modes de fonctionnement, à l’échelle de l’établissement.

P.B. : Le stress a été très difficile à vivre et à gérer, nous avons essayé d’en protéger les acteurs de terrain. Ce fut pesant, coûteux et difficile. La crise Covid, c’était une forme de combat. On peut ressentir un certain plaisir en menant un combat de manière collective. On s’est donc resserrés, on a été solidaires. On en est ressortis fourbus, mais satisfaits car riches de nouvelles connaissances.

Quel est l’intérêt de travailler dans un établissement hospitalier ?

P.B. : Tout le monde a pu constater que l’hôpital est au centre de la cité. Sans cette institution extraordinaire, nous n’aurions pas pu gérer la Covid.  

C.G. : C’est une période intéressante car nous pouvons sortir des idées reçues et réfléchir autrement. Et cela donne une vraie liberté.

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