Pouvez-vous vous présenter et nous présenter votre parcours ?
Je m’appelle Hamed Salameh et j’ai 44 ans. J’ai commencé à travailler au sein de la fonction publique hospitalière il y a à peu près 20 ans en tant qu’ergothérapeute dans un service de soins de suite et réadaptation.
J’ai décidé de passer le concours de cadre de santé afin d’exercer dans un établissement publique de santé mentale. En tant que cadre de santé, j’ai découvert que le management était un outil important dans l’accompagnement des usagers en situation de dépendance ou de handicap.
Et puis après 20 ans d’exercice dans la fonction publique hospitalière, je souhaitais exercer une autre fonction qui permettrait toujours de contribuer au bien-être des usagers. C’est pourquoi j’ai décidé de passer le concours à l’EHESP pour devenir élève-directeur d’établissement sanitaire, social et médico-social
Comment vous êtes-vous préparé à ces concours ?
Je souhaitais effectuer la prépa dans de bonnes conditions tout en réussissant à concilier vie familiale et vie professionnelle. C’est pourquoi j’ai effectué une pré-prépa afin d’intégrer le cycle préparatoire DH et D3S. Le cycle préparatoire dure 1 an durant lequel nous sommes détachés de notre établissement de santé afin de nous consacrer entièrement à cette préparation.
Comment s’est passée cette année de préparation aux concours ?
C’est une année très dense que j’ai trouvée difficile. Nous avons eu une très bonne préparation à l’EHESP. Néanmoins, il faut être conscient qu’il faut vraiment s’y consacrer à temps plein parce que le concours reste difficile, mais
accessible. À titre personnel, j’ai apprécié cette année, même si le contexte sanitaire était particulier, pas mal de cours ont été dispensés en distanciels, mais c’est une année qui reste intéressante et intense.
Quel concours avez-vous choisi de passer ?
J’ai passé 3 concours : celui d’attaché d’administration hospitalière, de directeur d’hôpital et de directeur d’établissement sanitaire, social & médico-social.
J’ai réussi deux concours : celui d’attaché et de D3S. Étant donné que celui de D3S était vraiment mon objectif principal, j’ai choisi D3S.
Pourquoi avoir choisi ces trois concours en particulier ?
Les écrits de ces trois concours sont très similaires. C’est pourquoi j’ai décidé de les passer tous les trois. Et puis ce sont aussi des métiers qui le sont, ils sont tous en lien avec le management et l’accompagnement des équipes au quotidien pour le bien-être des usagers.
Comment se passe une journée à l’EHESP ?
Une journée classique à l’EHESP commence à 9h et se termine à 17h. J’ai été agréablement surpris parce que j’avais une appréhension avant d’intégrer les bancs de l’école après plusieurs années au sein d’un établissement sanitaire.
Ce sont des journées qui sont relativement dynamiques et où la collaboration est le maître-clé.
Comment se déroulent les stages durant ces deux années de formation ?
Nous avons trois stages en tant qu’élève D3S. Ce que j’apprécie c’est que nous avons la liberté de choisir nos stages.
– Le premier stage d’observation dure trois semaines, en début d’année, et est un stage où nous sommes invités à découvrir un secteur que nous ne connaissons pas.
– Le deuxième stage est le stage extérieur d’une durée de deux mois qui a lieu durant les mois de juin et juillet. C’est un stage où nous sommes invités à découvrir un partenaire avec lequel nous allons travailler plus tard en tant que futur dirigeant.
– Enfin, le stage le plus important, le stage de professionnalisation aussi appelé stage long qui dure 32 semaines. C’est vraiment le stage où nous
allons apprendre le plus pour notre métier de directeur, où nous allons directement mener des missions pour le compte de l’établissement dans
lequel nous serons.
Quel conseil donneriez-vous à des jeunes qui vont passer les concours dans quelques semaines maintenant ?
Il est très important de gérer la fatigue. Le concours c’est un marathon où on s’investit pendant de nombreux mois. C’est très important d’arriver frais aux épreuves d’admissibilité donc aux écrits. Et puis il me semble également important de suivre l’actualité générale ou l’actualité liée au domaine sanitaire, social & médico-social. Je pense que c’est un élément qui pourra peut-être apporter un plus le jour J, le jour des écrits.
Quelles sont selon vous les qualités requises pour être un bon D3S ?
Je pense qu’il faut avoir des qualités managériales. Il faut vraiment avoir la capacité d’incarner un leadership, avoir la capacité d’animer et de diriger des équipes au quotidien. Je pense qu’il faut également être un bon communiquant parce qu’au quotidien nous allons communiquer avec les usagers, les professionnels de santé et nos partenaires.
Enfin, des qualités essentielles à mes yeux ce sont des qualités humaines. Je pense qu’il faut être en capacité d’écouter l’autre, il faut aussi être empathique, et vraiment avoir cette volonté d’être dans l’entraide.
Quel conseil donneriez-vous à un jeune qui peut-être hésite par crainte de ne pas réussir les concours ?
Quand nous sommes attachés aux valeurs du service public, il ne faut pas hésiter même si le concours reste difficile, il est accessible et si on a vraiment la fibre de l’entraide il faut se lancer, il ne faut pas hésiter.
Dans quelle structure souhaitez-vous exercer une fois diplômé ?
Une fois diplômé je souhaite exercer dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, un EHPAD, c’est mon premier choix, ou dans un hôpital de proximité.
J’ai le souhait de travailler dans un petit établissement de taille humaine pour garder cette proximité avec à la fois les professionnels de santé et les usagers.
Quel est votre plus grand souhait professionnel pour les années à venir ?
Mon plus grand souhait est d’exercer en tant que D3S et de cumuler un rôle de formateur, pourquoi pas au sein de l’EHESP. Pour moi, le rôle de formateur est important parce que je souhaite transmettre mes savoirs aux futurs élèves D3S.
C’est vraiment un élément qui m’inspire le plus pour ces prochaines années