Quel est votre parcours ?
Je suis chirurgien en chirurgie digestive et cancérologique. Mon parcours professionnel est fait d’une expérience publique et d’une expérience privée. J’ai été formé à l’hôpital comme la plupart des médecins, je suis devenu praticien hospitalier et j’ai eu une parenthèse libérale de 4 ans. Puis je suis revenu à l’hôpital en pleine conscience de ce que je voulais faire.
A la naissance du réseau régional de cancérologie, j’ai eu la chance de pouvoir exercer une mission de prévention, d’information et de formation.
J’ai regagné mon corps initial à l’hôpital de Saintes, sans retourner au bloc puisque j’avais interrompu mon activité depuis un certain temps, pour me consacrer au développement de l’éducation thérapeutique sur le territoire sud-est de la Charente-Maritime.
J’ai donc exercé plusieurs métiers dans une carrière et cela grâce à l’hôpital, ça n’aurait pas été facile dans une activité libérale.
L’hôpital m’a permis d’aller vers la ville, de faire des missions de prévention et de santé publique. La génération que je représente a exercé plusieurs métiers à l’hôpital. Que ce soit président de CME, Médecin-responsable qualité ou hygiène, etc. Il y a beaucoup d’autres métiers que celui de clinicien. »
Qu’est-ce qui vous a motivé à passer le concours de praticien hospitalier ?
Je suis un pur produit de l’hôpital car pour faire des études de chirurgie j’étais obligé de passer par l’internat. Naturellement, j’ai cherché comment poursuivre ma carrière et les pistes que j’avais en clinique privée me mettaient des freins. J’ai donc décidé de passer le concours praticien hospitalier pour rester dans le giron du service public. Dans service public, il y a service ET public.
Pourquoi avoir choisi cette spécialité ?
C’est une vieille histoire, depuis l’âge de 6 ans j’avais décidé d’être chirurgien, c’est la suite d’une vocation. Je dois avouer que je retrouve aujourd’hui dans mes activités de formation et d’éducation thérapeutique, le sens du prendre soin qui est très important.
Quelles sont les compétences requises pour être formateur ?
Avoir envie de transmettre et être à l’écoute.
Je suis issu d’une génération chirurgicale qui était faite de compagnonnage. On faisait comme son maître, on apprenait à reproduire le geste, on était admiratif de ce qu’il était capable de nous enseigner. C’est la volonté de transmettre certaines valeurs, avoir une posture d’écoute et de co-construction. C’est une des valeurs de l’éducation thérapeutique, le malade est le premier et le seul expert de sa maladie, c’est lui qui la connaît le mieux. Alors que nous, praticien et soignant, on intervient dans cette maladie à des temps très ponctuels.
Ce que vous aimez surtout dans votre métier
C’est un métier de contact et de relation. On a le souci de l’autre et de son mieux-être, par définition c’est une vocation scientifique, technique, très pragmatique. C’est le fait d’avoir une connaissance pour améliorer la santé de ses congénères, mais c’est surtout l’envie d’aller à leur rencontre pour les soulager, le fameux : prendre soin.
3 mots pour définir votre métier
Disponibilité, écoute et humilité. L’idéal est un soignant qui dit : « je ne sais pas mais je vais chercher ». On pourrait dire curiosité aussi, car un diagnostic est une enquête policière. Il faut être curieux de savoir et attentif à certains détails et les orienter.
Des conseils pour réussir les concours ?
Je suis mal placé pour plusieurs raisons : les cheveux blancs…, le concours de PH a dû bien évoluer. Par contre il y a un conseil valable pour tous les concours : conation, c’est-à-dire la conscience de ses chances et de sa capacité à réussir.
Que diriez-vous à un candidat qui n’ose pas se lancer ?
Ose ! Oui tu peux le faire !
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