Quel est votre parcours ?
Je m’appelle Guillaume Clairet et j’ai 38 ans. Avant d’intégrer l’EHESP j’étais professeur des écoles. Par envie de diriger un établissement médico-social en lien avec les jeunes publics, j’ai voulu passer le concours de D3S. Je l’ai donc préparé comme les autres concours qu’on peut préparer à l’EHESP.
J’ai réussi le concours d’attaché d’administration cette année-là, mais pas le concours de D3S. J’ai donc suivi ma formation d’attaché, pour intégrer ensuite un centre hospitalier puis un CHU essentiellement sur des fonctions de ressources humaines.
Fort de l’expérience que j’ai pu développer au sein de ces établissements, je me suis senti en capacité de pouvoir à nouveau présenter le concours de D3S. Je l’ai réussi l’an dernier.
Comment vous êtes-vous préparé à ces concours ?
Je me suis préparé avec un prestataire de formation extérieur à l’EHESP. Cela m’a permis de pouvoir préparer les épreuves à distance tout en continuant mon activité professionnelle.
Ça a été une année particulièrement intense puisque réussir à concilier, d’une part la préparation du concours, et d’autre part ses obligations professionnelles dans un contexte sanitaire tendu, ne fût pas évident. Cette année a donc été particulièrement dense, avec beaucoup de doutes, ce qui m’a beaucoup interrogé sur mes capacités.
Cependant, la publication du décret mettant fin à la limitation du nombre de participations m’a libéré, afin de pouvoir partir confiant, quelque soit l’issue des épreuves.
Une journée à l’EHESP ?
Les journées à l’EHESP ne se ressemblent pas toutes. Elles sont programmées en séquences, en différents modules.
Les supports pédagogiques et les intervenants sont d’une richesse incroyable, c’est un cursus vraiment très stimulant.
Les types d’enseignements sont très variés : On peut tout autant assister à des cours en plénier dans des amphithéâtres, s’exercer lors de travaux dirigés, bénéficier de retours d’expériences de pairs qui viennent nous partager leur quotidien de D3S ou encore du savoir de partenaires avec lesquels nous serons amenés à collaborer sur d’autres champs.
Quel conseil donneriez-vous à ceux qui vont passer les concours ?
Il faut se faire confiance !
C’est un concours difficile mais accessible ! Le métier de D3S est souvent, peut-être à tort, assimilé à celui de directeur d’EHPAD. C’est faux, il n’y a pas que des EHPAD au sein du champs médico-social !
Il y a énormément d’autres établissements qui prennent en charge différents types de publics que ce soit la personne âgée, la petite enfance, l’enfance, la personne dépendante.
Ce qui est intéressant, c’est que ce sont aussi des établissements à taille plus humaine, sur lesquels on a une agilité en tant que responsable qui est parfois plus confortable que celle que pourrait avoir nos collègues DH sur leurs établissements.
Quelles sont selon vous les qualités requises pour être un bon D3S ?
Pour être un bon D3S, il faut avoir une bonne écoute pour être conscient des besoins et des attentes de ses collaborateurs. La franchise est aussi une qualité importante, et enfin, de la patiente.
Dans quelle structure souhaitez-vous exercer une fois diplômé ?
J’aimerais, pour un premier poste, être en chefferie d’EHPAD, que ce soit un EHPAD autonome ou un EHPAD rattaché à un centre hospitalier. Après avoir travaillé en tant qu’attaché un certain temps, j’ai envie d’avoir la responsabilité d’un établissement.
Quel est votre plus grand souhait professionnel pour les années à venir ?
Mon plus grand souhait professionnel est de pouvoir être en mesure de redorer l’image du champs médico-social qui a été un peu abîmé par l’actualité en lien avec la prise en charge des personnes âgées et dépendantes.
Mon souhait serait de pouvoir former un groupe de coopération médico-social fort afin d’avoir un rôle important à jouer sur la filière gériatrique de territoire.
