Le portrait de Ilan Morel, élève D3S à l’EHESP


Pouvez-vous vous présenter et présentez votre parcours ?

Je m’appelle Ilan Morel. Je suis actuellement élève D3S à l’EHESP. Je suis issu du concours Talents.
J’ai fait un master 2 en droit public approfondi à la faculté de droit de Brest.
À l’issue de celui-ci, j’ai eu la chance d’intégrer la classe préparatoire intégrée de l’ENA qui m’a permis de m’accompagner et qui m’a formidablement bien formé pour réussir les différents concours de la haute fonction publique.

Comment s’est passé cette année de préparation au concours ?

Une prépa-concours, ce n’est jamais agréable parce que c’est intense. Vous êtes soumis au stress, ainsi qu’à la peur de l’échec.
L’essentiel est de se mobiliser et de travailler. Et quoi qu’il arrive, un travail sérieux et régulier paye toujours.
Une semaine de prépa au sein de la CPI de l’ENA se déroule de la façon suivante : il y a les cours durant la journée, les révisions le soir et les entrainements le week-end.
Il y a plusieurs concours blancs au cours de l’année où nous sommes sollicités sur toutes les matières, en conditions réelles de concours. Chaque semaine, nous avons des galops sur une matière spécifique.

Quel conseil donneriez-vous à un jeune qui hésite à s’engager ?

Je pense que la première chose contre laquelle il faut lutter, c’est l’autocensure.
Bon nombre de personnes, notamment celles personnes issues de milieux modestes, considèrent que la réussite aux concours de la fonction publique hospitalière ne sont pas à leur portée. Or, c’est faux.
Tout le monde ne vient pas de Sciences Po Paris, tout le monde n’est pas issu du même cursus !

La seule limite qui existe, c’est la vôtre. Si vous voulez réussir un concours, passez-le : 100 % des personnes qui l’ont réussi, l’ont préparé et l’ont passé.

Comment se passe une journée à l’École des Hautes Études en Santé Publique ?

Nos journées à l’EHESP sont essentiellement rythmées par les cours qui sont dispensés par l’école, ils sont divers : Ressources Humaines, finance, achats, logistique, etc.
À la fin de la journée, beaucoup d’élèves se mobilisent à travers des engagements associatifs pour faire vivre la vie étudiante, notamment sur le
campus, en organisant des sorties, des soirées, des événements et surtout des activités sportives. J’aide moi-même le BDE local.

Pourquoi avoir choisi le secteur de la santé publique ?

J’ai choisi le secteur de la santé publique car je considère que c’est un service public fort qui est indispensable à la vie nationale.
La crise sanitaire l’a très bien démontré et chacun sait que les Français sont très attachés à ce service public.
Notre seul et unique objectif, peu importe la catégorie professionnelle à laquelle on appartient, c’est de prendre soin de la population 24 heures sur 24, 365 jours par an.

Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour être un bon D3S ?

Pour être un bon D3S, il y a au moins trois qualités à avoir :
Tout d’abord, la polyvalence. Vous êtes susceptibles d’avoir beaucoup de missions différentes au cours d’une même journée et au cours d’une même carrière également.
Ensuite, être capable de faire preuve d’humanité et de bienveillance. On n’ accompagne pas n’importe quel public : Ce sont des personnes vulnérables et il faut savoir s’adapter en conséquence.
Enfin, il est essentiel d’avoir le sens des responsabilités parce que vous êtes directeurs, directeurs adjoints, chef d’établissement, et dans tous les cas vos équipes et vos usagers comptent sur vous.

Dans quelle structure souhaitez-vous exercer une fois diplômé ?

À l’issue de ma scolarité à l’EHESP, plusieurs secteurs s’offrent à moi : l’hospitalier, le médico social et le social. J’hésite encore parce que ce sont trois secteurs avec beaucoup de défis à relever.
En ce qui me concerne, je préfère attendre de faire encore quelques stages avant de me décider définitivement.

Quel est votre plus grand souhait professionnel pour les années à venir ? 

Alors mon plus grand souhait professionnel, c’est de contribuer ou tout au moins de participer à la revalorisation de l’image du service public hospitalier qui a été très écornée récemment par l’affaire Orpea notamment dans les EHPAD.

À mon sens, l’image qui en est dépeinte actuellement n’est absolument pas représentative de l’engagement et du travail fourni par les différents agents.
Je souhaite que les Français soient fiers de leur service public.

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