Le portrait de Lucie Loncle Duda, élève D3S à l’EHESP


Pouvez-vous vous présenter et présentez votre parcours

Je m’appelle Lucie Loncle Duda, j’ai 29 ans. J’ai fait des études de droit durant lesquelles j’ai découvert le droit de la santé. Je me suis ensuite dirigée sur une carrière plutôt orientée en relations publiques auprès d’une députée. D’abord sur le sujet du grand âge et de l’autonomie, puis auprès d’une ministre sur le sujet du handicap. C’est à la suite de ces deux expériences que je me suis décidée à passer les concours !

Comment avez-vous eu connaissance des concours ?

C’est un ami qui a passé le concours de directeur d’hôpital il y a quelques années. Il pensait que j’étais vraiment faite pour suivre ses pas dans sa carrière.
Il m’a fallu quelques années pour me décider puisqu’il m’en a parlé pour la première fois en 2018 et j’ai finalement passé les concours en 2021, et, me voilà !

Comment vous-êtes vous préparé à ces concours ?

J’ai passé deux concours : celui de directeur d’hôpital et celui de directeur d’établissement sanitaire, social & médico-social. Je les ai tous les deux préparés seule. Je n’ai pas fait de prépa.

Le plus difficile, c’était de ne pas savoir si j’allais dans la bonne direction et de préparer mes propres cours. Mais j’avais toujours en tête mon objectif, je savais pourquoi je préparais les concours, et je
savais que même si c’est difficile, ça en vaut la peine.

Quel conseil donneriez-vous à un jeune qui passe les concours dans quelques
semaines ?

Ne pas oublier que ce qui a été fait jusque maintenant, c’est bien. Ça ne sert à rien de vouloir accumuler des dernières connaissances et de tout avaler d’un coup. Ça ne va pas vous faire du bien.
Il ne faut pas vous oublier pendant les quatre jours de concours. Dormez-bien, mangez-bien, faites du bien à votre cerveau. Voyez des gens si ça vous fait du bien et isolez-vous si ça vous fait du bien. Vous pouvez regarder des séries après les concours si ça vous détend, mais n’oubliez pas qu’il faut être reposé pour les épreuves.

C’est quand même deux épreuves de 5 heures et deux épreuves de 4 heures, donc il ne faut pas être fatigué pendant ces journées.

Comment se passe une journée à l’École des Hautes Études en Santé Publique ?

Il n’y a pas réellement une journée type, même si sur le format, elles se ressemblent un peu toutes. De 9h à 17h, on est en cours. On a de grands blocs de RH, de finance, de droit, de communication, mais également par exemple des cours sur l’environnement.

Ce sont des enseignements très variés, avec beaucoup de choses qui peuvent nous intéresser pour notre future carrière professionnelle.
Après les cours, l’association des étudiants nous propose des activités : que ce soit du sport ou des soirées conviviales, c’est très animé.

Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour être un bon D3S ?

Pour moi, il faut savoir écouter et entendre.
Écouter les professionnels de santé, écouter les familles, écouter nos collègues et surtout les entendre pour voir comment transformer leur parole en actions.
Il faut également savoir être patient parce qu’on est soumis au code des marchés publics. On est soumis à des appels à projets, à des candidatures.
Donc toute action qu’on va vouloir engager ne va pas trouver une résonance dès le lendemain.
Il faut donc savoir cultiver son jardin et être organisé car nous allons avoir des grands projets pour nos établissements. Mais il va également falloir gérer le quotidien, les urgences et donc savoir comment mixer ces deux grosses journées en une seule.

Quel conseil donneriez-vous à un jeune qui hésite peut-être à s’engager ?

Je pense qu’on est beaucoup à se demander si ce qu’on va faire plus tard a du sens. Et pour moi, les métiers du social, au sein du service public tout
particulièrement, sont vraiment des métiers qui ont du sens. On a un impact direct sur les personnes que l’on accompagne, dans notre filière D3S, des personnes âgées, des enfants ou des personnes en situation de handicap. On
sait qu’ils ont besoin de nous pour s’épanouir, pour pouvoir gagner en autonomie. Pour moi, il n’y a rien de mieux que les métiers de l’humain pour trouver un sens à sa vie.

Dans quelle structure souhaitez-vous exercer une fois diplômé ?

A priori, j’ai passé les concours pour intégrer un EHPAD. Je ne sais pas encore si ce sera un EHPAD autonome ou un EHPAD au sein d’un établissement sanitaire. En tout cas auprès des personnes âgées pour voir comment les mesures qu’on a pu voter quand j’étais encore à l’Assemblée ou au ministère vont trouver dans les années à venir une vraie déclinaison.

Quel est votre plus grand souhait professionnel pour les années à venir ?

Mon plus grand souhait est de participer à l’accompagnement des services d’aide à domicile et impacter positivement la vie des personnes âgées françaises et français dès demain.

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