Portrait du Docteur Skander FARHAT


 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je me prénomme Skander FARHAT, je suis pédiatre au Centre Hospitalier de Saint-Raphaël- Fréjus depuis 4 ans. J’ai effectué des études de médecine à Strasbourg, puis ma spécialisation en pédiatrie à Nancy. J’ai été chef de clinique à Nancy, chef de pole à vienne en Isère et chef de service à vienne et à Fréjus.  Actuellement, je ne fais plus d’encadrement.

Depuis quand êtes-vous praticien hospitalier ?

Je suis praticien hospitalier depuis 2003. Auparavant, j’étais praticien attaché et chef de clinique.

Pourquoi avez-vous choisi de travailler dans le secteur public ?

J’ai choisi de travailler dans le secteur public pour plusieurs raisons : pour le travail en équipe, parce que l’on n’est pas lié au salaire et notre priorité reste le patient.

J’ai pu effectuer des remplacements en cabinet de ville, et cela ne m’a pas plu.

A l’hôpital nous faisons des examens, et le jour même nous avons les résultats. Parfois même, nous devons gérer des urgences qui nous font nous sentir utile.

Pourquoi avoir choisi la pédiatrie ?

J’ai toujours voulu faire ça. J’ai vu d’autres spécialités comme la maladie infectieuse et la pneumologie, puis la pédiatrie. J’ai vite compris que je voulais être pédiatre.

Racontez-nous une journée type ?

Nous commençons à 8h30 par une réunion entre les médecins, les infirmières et les aides-soignants pour faire les transmissions et se mettre en place pour la journée. Ensuite, nous rendons visite aux « petits » patients, ce qui nous amène à la pause déjeuner.

L’après-midi nous avons soit des consultations ou soit le travail de bureau. Le soir nous faisons des contre-visites. Et si nous sommes d’astreintes, nous continuons jusqu’au lendemain 8h.

Avez-vous une petite anecdote à partager ?

J’en ai plusieurs : une fois des parents sont venus en consultation pour leur enfant malade, sauf qu’il n’y avait pas l’enfant. Quand j’ai demandé où était l’enfant, les parents ont répondu qu’il était à la maison car il était malade.

Une autre fois, c’était un soir où je me rendais à mon bureau.  Au bout du couloir, j’ai aperçu un homme très grand, plus grand que moi, alors que je ne suis pas très petit, qui m’a demandé si j’étais le Dr FAHRAT. Je lui ai répondu que oui et il m’a dit : « Voilà vous aviez diagnostiqué une tumeur cérébrale à ma fille il y a un an et demi, et je voulais vous dire qu’elle va bien et qu’elle est retournée à l’école aujourd’hui ». Ça démarche m’a touchée car nous n’avons pas souvent des nouvelles de nos patients longtemps après.

Un petit mot pour nos futurs praticiens hospitaliers ?

Pour moi s’ils aiment ça, la question ne se pose pas. Si on aime travailler en équipe, c’est l’idéal que de travailler dans l’hôpital public et d’intégrer le statut de PH.

Contrairement à ce que l’on peut penser, selon moi le problème ne vient pas du recrutement, mais plutôt de comment garder les PH. C’est un fait que j‘ai constaté depuis longtemps. Les hôpitaux font des efforts pour recruter des médecins, mais ne font rien pour les garder. Quand j’étais chef de service et chef de pôle, je suis souvent allé voir la direction pour leur demander pourquoi ne pas proposer de prolonger des contrats. On me répondait que l’on n’allait pas proposer des prolongations de contrats si les personnes n’étaient pas intéressées. C’est donc comme ça qu’on perd des médecins aussi.

Pour les jeunes, il faut leur dire que c’est une belle carrière pleine d’avenir. Ils n’ont pas à se tracasser par les formalités administratives car il y en a un peu.

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